24 mei 2014

Lieven De Cauter, philosophe


Le Soir
Carte blanche
Vendredi 23 mai 2014

La N-VA s’exclut-elle elle-même des négociations fédérales?
Lieven De Cauter, philosophe, Rits, Kuleuven, Luca,
membre du Vooruitgroep


De Wever est soudainement candidat Premier ministre, alors qu’il y a une semaine encore, il avait dévoilé et puis nié (comme d’habitude) sa stratégie de négociation définitive : d’abord former les gouvernements régionaux et puis négocier le fédéral à partir de ceux-ci.

Notre hypothèse [wetenschappers werken met hypotheses] est qu’il parlait vrai (pour ensuite nier, donc donner des signaux aux électeurs et tester le champ) [«het terrein verkennen, aftasten», zat in zijn Nederlandstalig hoofd; de vertaling met «tester le champ» is nogal ongebruikelijk]. Cette stratégie ne serait pas seulement anti-démocratique, elle friserait aussi l’illégalité, puisque aucune loi ne la permet. [Hij denkt blijkbaar dat wat de wet niet expliciet toestaat meteen ook verboden is. Eerder het omgekeerde is waar: wetten verbieden. Slecht puntje voor een filosoof] En tout cas, elle démontrerait une politique frontale du pourrissement, puisque l’aboutissement d’un accord fédéral à partir des gouvernements régionaux ne peut qu’être renvoyé aux calendes grecques [een filosoof weet zulke dingen]. Le record mondial de durée de formation d’un gouvernement peut encore être battu ! Et c’est sans doute ce que De Wever souhaite : prouver par les faits que la Belgique est ingouvernable. Et puis forcer la séparation, puisque le « confédéralisme » n’est que la feuille de vigne, ou mieux encore l’écran de fumée qui cache le but ultime, le divorce.

De Wever semblait pour un bref instant supplier d’être exclu des négociations fédérales. Dès lors, les autres partis devraient prendre position et déclarer que la formation du gouvernement fédéral est indépendante de celles des gouvernements régionaux. Ce serait parfaitement démocratique de ne pas tenir compte de la N-VA lors des négociations fédérales. Maintenant candidat Premier, il brouille toutes les pistes pour confondre ces adversaires, disciple de Machiavel qu’il est (et sans doute aussi Leo Strauss, parrain philosophique des néoconservateurs, qui disait qu’il faut faire la politique avec des « mensonges pieux » et des « mythes utiles »). Ce n’est pas le football panique que Magnette y voit : « There is method in the madness » - « Il y a de la méthode dans la folie ».

Bien sûr, si on suit l’hypothèse qu’il parlait vrai, le parti et ses partisans bruyants et surtout intolérants protesteront à grands cris. Et bien sûr ils entreront dans leur rôle favori : celui de Caliméro, mis à l’écart de façon antidémocratique [originele vondst van onze filosoof, deze vergelijking met het stripfiguurtje]. Mais nous en avons marre de cette chanson ["avoir marre de" is een wat brutale uitdrukking, maar niets vergeleken bij wat deze man bij andere gelegenheden al heeft uitgestoten, zie verder] et entre-temps, le poussin noir s’est métamorphosé en pitbull. La N-VA veut faire taire définitivement la majorité qui ne veut pas de la division du pays. Et cela, nous ne l’acceptons pas.

Si la N-VA ne veut pas s’attabler aux négociations fédérales, le temps est peut-être venu de l’en exclure (je ne peux pas parler d’un cordon sanitaire) [waarom niet, Lieven? Een filosoof mag niet terugschrikken voor het gebruik van een correcte term]. Celui qui ne respecte pas la démocratie, va dans le coin. La majorité de la population, même flamande – 70 % –, ne veut pas de la scission du pays [hij rekent bij zijn 70% o.m. ook de Belangstemmers. Lieven zal dus toch tegen het cordon zijn?]. Et donc, la N-VA veut imposer celle-ci contre la volonté de la population, ce qui est antidémocratique. [Lieven gebruikt “democratie” en antidémocratique” wel, maar geeft een geheel eigen invulling aan deze termen. Een "idiosyncratische" manier van denken, om eens een filosofische term te gebruiken die hij misschien wél kent] Leur promesse d’un gouvernement de relance économique au niveau fédéral n’est que du boniment. La relance peut apparemment attendre, puisqu’il faut d’abord former les gouvernements régionaux et puis le fédéral, ce qui peut prendre une éternité. Bref, c’est la doctrine Maddens (stratégie politique flamande pour le dialogue communautaire développée par le politicologue Bart Maddens de la KUL en 2009, NDLR) - dans sa forme la plus extrême. D’ailleurs être candidat Premier pourrait, en fin de compte revenir au même : mettre une liste de demandes impossibles sur la table pendant 500 jours et plus. Bien possible. Ou combiner les deux stratégies : d’abord faire les coalitions régionales pour être un candidat Premier ministre très fort mais inacceptable.

Ma proposition pour une exclusion de la N-VA est-elle sérieuse ? Mon point de vue n’a pas changé depuis des années : la prudence et l’apaisement n’ont aucun sens avec les extrémistes néoconservateurs à la De Wever et co. Si vous ne me croyez pas, pensez aux déclarations de Jan Jambon : celui qui perd son emploi n’a qu’à vendre sa maison avant d’avoir droit au revenu d’intégration. Nié par après, évidemment. Il y a du système dans leurs dénégations. L’Etat disciplinaire néolibéral devient un fait avec la N-VA au pouvoir. Cela, c’est sûr et certain. Toutes les tentatives pour réparer les « gaffes », et de contredire « l’image de parti antisocial » qui – finalement – commence à hanter la N-VA, sont inutiles : la liste des mesures antisociales des séparatistes est immensément longue (voir le parcours désastreux de Liesbeth Homans, l’« Iron Lady » anversoise).

Ajoutez à cette politique impitoyable la diminution d’impôts spectaculaire pour les riches (86 % est pour eux !) et le tableau est complet : « punissez les pauvres et récompensez les riches », voilà le programme électoral officiel de la N-VA ! Cette politique de pourrissement institutionnel et d’injustice sociale est totalement malsaine.
Aux Flamands bien intentionnées (si, si ils existent, cher lecteur du Soir, ils sont même une grande majorité – 70 % ne votent pas pour le N-VA). [op de valreep nog enkele kleine foutjes: hij maakt zijn zin niet af, en het moest “intentionnés” zijn, en hij rekent bij zijn 70% blijkbaar weer de Belangstemmers].
Les francophones et De Wever semblent oublier cela : aux vrais Flamands donc, je dis : suivez votre cœur avant que la N-VA ne vous ait transformé en sans-cœur. Ouvrez les yeux avant que la N-VA ne les ferme !


o-o-o-o-o-o

Maar voor de liefhebbers van de geschriften van deze filosoof geef ik hier nog een voorbeeldje waarin zijn stijl, zijn denkkracht en zijn verbluffende talenkennis nog beter tot hun recht komen: een wat oudere mail die hij naar zowat alle redacties heeft gestuurd, en naar talloze andere adressen, helaas ook naar het mijne:


from: Lieven De Cauter [mailto:lieven.decauter@asro.kuleuven.be]
date: zondag 23 december 2012 22:12
to: XXX, XXX 
subject: Pokeren over postmodernisme? I call your bluff, Bart De Wever. I call your bluff!

Pokeren over postmodernisme? I call your bluff!

Geachte Meneer De Wever, Gij denkt dat ge ons in De Standaard de les kunt lezen over de autonomie van de kunst?

Sorry boy! I don't don't buy this shit! De waarheid is: je hebt gewoon iemand die een weekje op een tekstje kan kauwen. Sorry: je kan niet tegelijk de populistische, reactionaire,neo-nationalistisch/neoliberale politicus willen spelen én tegelijk de grootste intellectueel van de lage  landen. Niet tegelijk. Sorry. Ik daag je uit (look in my eyes) om serieus (niet zomaar met ghost writers) te discussiëren.   Over Adorno, Weber, Nietzsche, Wagner, de autonomie van de kunst, Hegel, de kunstsmarkt, het einde van de kunst, modernisme en postmodernisme. The works! Sorry. Sorry, maar da’s wel van ons hé! Ge wilt dat ook afpakken? Thruth or dare! I CALL YOUR BLUFF. Adorno? You  must be joking! You don’t wanna go there! Do you? Come on??? Ik probeer daar al 20 jaar in de gazet over te schrijven en gij ga da nu effekes gebruiken voor uw politiek project? Dat ga geen waar zijn. Niet, zolang ik leef. Ge gaat mij eerst moeten vloeren. Try me! Trouwens, het is ook typisch, hé, op de vooravond van Kerstmis, ... als niemand tijd heeft..., "ja sorry jongens, maar ik heb wel ghost writers, hé". Awel: Fuck you! Ik heb geen ghost writers. Maar ik  maak in no time brandhout van al je argumenten - voor zover het argumenten zijn -  op om het even welk medium: radio, televisie, whatever. En velen met mij, zo mag ik hopen. Try me for starters. I eat you for breakfeast.


prod dr. Lieven De Cauter,
filosoof en kunsthistoricus
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Lieven De Cauter,  Koninginnelaan 232  1020 Brussel + 32 2 428 47 41 / + 32 477 617 420
lieven.decauter@asro.kuleuven.be / website: www.brusselstribunal.org

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